Dans une installation plastique et presque scientifique, Cécile Grassin rapproche l'œil du spectateur du corps de la danseuse et le plonge dans la matière du mouvement.
En 2016, Cécile Grassin enfermait des escargots dans une boîte de verre et les laissait interpréter une pièce majestueuse de lenteur : Cabinet de curiosité. Quatre ans plus tard, c'est elle qui se colle à la vitre dans une nouvelle version pour une trentaine de spectateur·rice·s/observateur·rice·s, se déplaçant, casque sur les oreilles, autour de l'aquarium transparent où elle évolue. Installation chorégraphique, plastique et scientifique dans un espace contraignant, Cabinet de curiosité éveille des images de bestioles étranges plongées dans des substances vitreuses, ou d'objets infiniment précieux et délicats, dont la beauté s'expose sous une carapace de verre. Machine à fictions, à fantasmes, le grand verre de Cécile Grassin se révèle également comme un formidable dispositif optique donnant à voir la danse au plus près, dans le développé d'un lever de paupière, le battement d'une veine au cou ou la contraction d'un cou-de-pied
Dans le cadre du Jour de la Danse, un événement présenté par La Place de la Danse et ARTO
Conception, scénographie et interprétation : Cécile Grassin
Univers sonore : Xavier Coriat
Construction : Jérémy Sanfourche