Vera Mantero ressuscite dans un solo le temps où les montagnes de l'Algarve, aujourd'hui silencieuses et désertes, résonnaient des chants de travail et des danses de fête.
Comment partir à la recherche de ce qui a disparu, mais dont l'ombre s'est conservée dans les archives sonores et visuelles de l'ethnologue Michel Giacometti qui, entre 1950 et 1980, enregistra les musiques, les chants et les danses du Portugal rural ? Comment faire entendre les voix humaines qui se sont tues dans l'Algarve de la Serra du Caldeirão, là où règne aujourd'hui le silence de la désertification, des villages inhabités et des champs abandonnés ? Dans un solo sans pathos ni idéalisation nostalgique, mais avec beaucoup d'humour, Vera Mantero s'essaye, par le chant, la poésie, par des images de la Serra, de ses habitant·e·s d'hier et d'aujourd'hui, à peupler l'espace de la scène avec des voix, des visages et des corps des campagnes de l'Algarve (et d'ailleurs), jusqu'à faire naître une foule d'êtres hybrides du tronc d'un chêne-liège.
Conception et interprétation : Vera Mantero
Lumières : Hugo Coelho, Aldeia da Luz et Vera Mantero
Capture d'images et scénario vidéo : Vera Mantero
Montage vidéo : Hugo Coelho
Extraits vidéo de la filmographie intégrale de Michel Giacometti : Salir (Serra do Caldeirão), Cava da Manta (Coimbra), Dornelas (Coimbra), Teixoso (Covilhã), Manhouce (Viseu), Córdova de S. Pedro Paus (Viseu) et Portimão (Algarve)
Extraits de textes de : Antonin Artaud, Eduardo Viveiros de Castro, Jacques Prévert et Vera Mantero
Photo : ©Luís Da Cruz