Dans un duo haut en couleur, Wax bouscule quelques a priori sur ce qui est africain et ce qui ne l'est pas.
Le wax serait LE tissu africain par excellence ? C'est à voir, et même à y regarder à deux fois, car ces étoffes bariolées aux motifs répétitifs sont en réalité une invention européenne, largement diffusée dans l'Afrique colonisée du XIXe siècle. Le wax serait donc LE symbole de la domination coloniale ? Ce point est à reconsidérer également, car les habitant·e·s du continent se sont emparé·e·s de ce type d'étoffes au point de le transformer en artefact identitaire. En partant de ce signe ambivalent, Tidiani N'Diaye immerge deux danseurs dans un décor tendu du fameux tissu coloré. De la certitude aveuglante des idées toutes faites au doute et à la violence des remises en question, le chorégraphe, qui vit et travaille entre Mali et France, leur fait traverser le mur des apparences pour tenter d'atteindre une vérité universelle.
Chorégraphie : Tidiani N'Diaye
Avec : Louis-Clément da Costa et Tidiani N'Diaye
Scénographie : Pauline Brun et Silvia Romanelli
Lumières et direction technique : Brice Helbert
Création sonore : Pierre Rativeau
Costumes : Jean Kassim Dembélé, Valentine Solé et Jérôme Schmitt
Dramaturgie et regard extérieur : Arthur Eskenazi
Photo : ©Tamara Seilman
Production : Copier//Coller
Production déléguée : Les Bancs Publics
Coproduction : La Place de la Danse – CDCN Toulouse/Occitanie, CCN Nantes, Atelier de Paris – CDCN, Charleroi danse, Le PAD – Pépinière Artistique Daviers, Ateliers Médicis, Honolulu Nantes, Embassy of Foreign Artists, Compagnie Gilles Jobin, Bancs publics – Les Rencontres à l'échelle, Friche la Belle de Mai
Avec l'aide à la création de la DRAC Pays de la Loire et de la Région Pays de la Loire
Une coproduction La Place de la Danse, dans le cadre du dispositif Accueil-Studio
spectacle visuel (pas de parole, univers visuel fort, musique non essentielle à la compréhension)
Projection du film Lettres du continent réalisé pendant le confinement par des artistes africain·e·s sous l'impulsion des Studios Kabako.
Une correspondance en forme de vidéos dansées envoyée par la nouvelle génération de la danse en Afrique.
Jeudi 21 janvier / 19h / Les Abattoirs
entrée libre dans la limite des places disponibles