L'Anglo-américaine Ruth Childs affronte la question de la violence humaine dans un solo d'expressivité qui, du visage au corps, étudie comment sa déflagration provoque une défiguration.
Après le duo (dé)culotté The Goldfish and the Inner Tube, après l'autoportrait coloré et musical fantasia, Ruth Childs se confronte à un sujet (hélas) encore et toujours d'actualité : qu'est-ce que la violence fait au corps ? Dans le droit fil des figures d'expression sculptées par Messerschmidt, les déformations que provoquent dans le visage le cri, la terreur, la folie ou la haine induisent un cheminement corporel qui déplace centre de gravité et tensions musculaires, distord gestes et mouvements, expulse bruits venus des profondeurs et pensées fulgurantes crachées en quelques mots. Entre explosion et méditation, Ruth Childs tente l'impossible : « contenir et libérer quelque chose qui bouillonne au fond » d'elle, et transformer cette force aveugle et noire en quelque chose d'autre.
Une coproduction de l'A–CDCN
Spectacle conseillé à partir de 12 ans.
Chorégraphie & performance : Ruth Childs • Direction technique et création lumière : Joana Oliveira • Création sonore : Stéphane Vecchione • Collaboration artistique : Bryan Campbell • Costumes : Coco Petitpierre • Réalisation costume : Anne Tesson, Coralie Chauvin • Œil extérieur : Cécile Bouffard • Coaching : Michèle Gurtner • Photo © Gregory Batardon